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la ruche et sa population
Qu’est-ce qu’une ruche
Une ruche est une création humaine construite dans le but de domestiquer les abeilles pour la production de miel. On distingue le corps de la ruche des hausses de ruches :
• Le corps de la ruche est l’endroit où vivent les abeilles et que l’apiculteur ne récolte pas. Il sert de réserve de nourriture (miel et pollen) et de lieu de ponte.
• Les hausses sont rajoutées par l’apiculteur afin que les abeilles y stockent le miel. L’apiculteur récupère ces hausses en fin de miellée pour en extraire le miel.
une véritable société organisée
Une ruche est une mini-société très hiérarchisée.
Elle comprend :
• Une reine : c’est la mère de toutes les abeilles de la colonie. Elle pond environ 2 000 œufs par jour.
• Des faux bourdons : ils sont entre 3 000 et 4 000. Ils sont les mâles qui servent à féconder la reine lors de son unique vol nuptial.
• Des abeilles ouvrières : elles sont environ 50 000. Elles se répartissent les différentes tâches nécessaires au bon développe-ment de la colonie : nettoyer la ruche, la construire, la garder, l’alimenter, et surtout butiner, tâche essentielle à la production de miel.
l’organisation de la ruche
la reine
La reine donne naissance à toute la colonie : abeilles et faux bourdons. Elle ne sort qu’une fois de la ruche après sa naissance pour son vol nuptial durant lequel elle fait sa spermathèque pour toute la durée de sa vie. Elle pondra par la suite jusqu’à 2 000 œufs par jour, qui donneront naissance à des abeilles ou des faux bourdons selon la taille de la cellule.
Quand l’environnement n’est plus jugé optimum par la reine (plus assez de place essentiellement), elle peut essaimer : quitter la ruche avec la moitié de la colonie pour aller s’installer ailleurs. À ce moment-là, les abeilles restantes élèvent une nouvelle reine.
Quand la reine est vieillissante, les abeilles de la colonie en font de même. La reine vit entre 3 et 5 ans, et est nourrie exclusivement de gelée royale durant toute sa vie.
La reine donne naissance à toute la colonie, abeilles et faux bourdons. Elle peut pondre jusqu’à 2 000 œufs par jour.
le faux bourdon
Il ne sert qu’à féconder la reine. En dehors de cette fécondation, il n’a pas de réel rôle au sein de la colonie.
Les bourdons ne sont présents dans la colonie que pendant le printemps, puis sont chassés par les ouvrières à la fin de l’été.
les abeilles
La vie des abeilles est assez courte pendant la saison (environ 40 jours), et durant celle-ci, elles exercent tour à tour les différents « métiers » de la ruche : ménagère, nourrice, bâtisseuse, gardienne, et butineuse.
Les larves sont nourries de pollen, puis de gelée royale de leur éclosion jusqu’à leur troisième jour. Les abeilles se nourrissent de miel. Les abeilles dites « d’hiver » sont environ 10 000, ce sont elles qui assureront le redémarrage de la colonie au début du printemps.
Le rôle essentiel de l’abeille : la pollinisation
qu’est-ce que la pollinisation
Toutes les plantes à fleurs doivent être fécondées pour se reproduire. Le pollen des fleurs (gamètes mâles) doit rencontrer le stigmate (organe femelle) pour que la fécondation ait lieu et que les plantes se reproduisent.
On parle de pollinisation pour définir le transport du pollen vers le stigmate qui surmonte le pistil renfermant les ovules. Après la fécondation, le pistil se transforme en graine, légume ou fruit.
l’abeille principal pollinisateur
La pollinisation peut se faire par le biais de différents acteurs : les animaux, le vent, ou l’eau.
L’abeille est le principal pollinisateur et plus de 80% des plantes à fleurs, qu’elles soient sauvages ou cultivées, en dépendent.
La qualité et le rendement de nombreuses pro-ductions agricoles sont fortement améliorés grâce au rôle joué par les abeilles. Les agriculteurs font appel aux apiculteurs pour installer des ruches à proximité des cultures pour en augmenter la qualité (oignons, carottes, fraises…).
La pollinisation est le transport du pollen (cellules mâles), des étamines de la fleur vers son pistil qui renferme les ovules (cellules femelles).
les produits de la ruche :
le pollen et la propolis
le pollen
D’origine végétale, il est produit par les fleurs et représente leurs gamètes mâles. Lorsque les abeilles le récoltent sur les fleurs, une partie retombe sur les stigmates (cellules femelles) : c’est le phénomène de la pollinisation.
L’autre partie est transportée à la ruche par les abeilles, agglutinée sous forme de pelote dans les corbeilles de leurs pattes postérieures. Il est alors stocké dans les alvéoles et est utilisé pour l’alimentation des larves.
Très riche en acides aminés et en protéines, c’est un aliment également prisé par l’homme. L’apiculteur peut récolter une partie du pollen par le biais de trappes installées à l’entrée de la ruche. Il peut être consommé frais ou (la plupart du temps) séché. Sa couleur varie selon la fleur.
Les abeilles récoltent le pollen sur les fleurs et le transportent à la ruche où il est utilisé pour l’alimentation des larves.
la propolis
C’est également un produit d’origine végétale. Les abeilles récoltent la propolis (résine végétale) sur les bourgeons de certains arbres, et la raportent à la ruche. Elles utilisent cette résine pour combler les fissures ou ouvertures dans la ruche, pour l’isoler au mieux.
Les propriétés antiseptiques et antifongiques de la propolis permettent aussi aux abeilles de main-tenir la ruche saine.
La propolis récoltée par les abeilles est également consommée par l’homme que ce soit mélangée avec du miel, sous forme de gélules, de gommes, de sirop…
Les abeilles utilisent cette résine pour combler les fissures ou ouvertures dans la ruche, pour l’isoler au mieux.
les produits de la ruche :
le miel et la gelée royale
la gelée royale
La gelée royale est une substance blanchâtre sécrétée par les jeunes abeilles nourricières. C’est un nutriment de haute qualité destiné à nourrir les larves, de leur éclosion jusqu’à leur troi-sième jour. Elle sert également à nourrir la reine durant toute sa vie, ce qui lui confère une longé-vité accrue par rapport aux abeilles (3 à 5 ans, au lieu de quelques semaines pour les abeilles). La gelée royale est également consommée par l’homme qui lui prête de nombreux bienfaits. Elle peut être consommée pure mais son goût est assez particulier et peu appétant. On la trouve souvent mélangée avec du miel, ou en poudre. Elle est également utilisée en cosmétique.
La gelée royale est un nutriment de haute qualité destiné à nourrir les larves et la reine. L’homme, qui lui prête de nombreux bienfaits, en consomme également.
le miel
Les abeilles le fabriquent à partir du nectar des fleurs ou du miellat des arbres. Le miellat pro-vient des feuilles de certains arbres (chêne, sapin) qui sécrètent des matières sucrées ingérées puis excrétées par les pucerons.
Il existe autant de miels que de nectars différents. On distingue les miels monofloraux (les abeilles butinent une seule espèce) des miels toutes fleurs (les abeilles butinent plusieurs espèces).
Dans la ruche tous les miels sont sous forme li-quide. Une fois sortis, certains vont rester liquides très longtemps tandis que d’autres vont durcir plus vite. La cristallisation du miel est un phénomène naturel.
Le miel est un produit brut 100% naturel. On ne peut rien enlever ni ajouter dans le miel. Les différences de goûts, couleurs ou textures, dépendent des différentes zones de production. Le prix d’un miel est déterminé en fonction de sa rareté par rapport à la demande.
Le miel est un produit brut 100% naturel. Son goût, sa couleur et sa texture, dépendent de sa zone de production.
De la ruche au pot de miel
L’extraction du miel et sa mise en pot
Lorsque les cadres à l’intérieur des hausses sont remplis de miel, ces derniers sont emmenés à la miellerie par l’apiculteur pour extraire le miel.
• Les cadres sont tout d’abord désoperculés pour libérer le miel des alvéoles.
• Ils sont placés dans une sorte de centrifugeuse appelée extracteur. Grâce à la force centrifuge, le miel est extrait des alvéoles et il peut être recueilli.
• Le miel est ensuite placé dans un décanteur pour le débarrasser de ses impuretés (morceaux d’abeilles…).
• Il est pompé, filtré et stocké dans des fûts.
Toutes ces opérations sont faites de façon naturelle, à la température de la ruche, dans le respect du produit.
Le déclin des abeilles
Un fléau mondial
Les abeilles, apparues sur terre bien avant l’être humain, ont su traverser tous les aléas et bouleversements que notre planète a subis.
Cet insecte si précieux pour l’humanité, et pas uniquement pour le miel, est en train de disparaitre sous nos yeux. Le 21ème siècle pourrait être le dernier pour les abeilles si rien n’est fait. Fin 2016, un organisme fédéral américain a placé les abeilles dans la liste des espèces en voie de disparition.
Les causes de la disparition
Si, comme tout être vivant sur la planète, les abeilles connaissent des maladies, parasites, ou prédateurs depuis toujours, on constate une très nette augmentation de leur mortalité depuis environ 20 ans.
D’autres espèces sauvages (papillons, coléoptères…) sont également touchés. Les causes sont multiples, mais il est désormais très clair que l’activité humaine, et plus particulièrement l’agriculture, est la source principale de ce phénomène.
L’emploi massif de produits chimiques dans les zones de grandes cultures est fatal aux abeilles. À cela s’ajoute la pauvreté des cultures mellifères qui fait que les abeilles n’ont plus suffisamment de ressources alimentaires équilibrées et accessibles.
Ces phénomènes ont eu également pour conséquence d’affaiblir considérablement les populations et de les rendre plus vulnérables aux parasites (varoa) et prédateurs.
L’activité humaine a rapporté en France de nouveaux prédateurs initialement absents de l’écosystème comme le frelon asiatique.
Paradoxalement, les grandes agglomérations sont devenues plus hospitalières pour les abeilles (lorsqu’elles proposent suffisamment d’espaces fleuris) que les champs ! On retrouve désormais des ruches sur des endroits assez insolites tel que l’Opéra Garnier à Paris.
Quel avenir dans un monde
sans abeilles
Le cas de la france en quelques chiffres
De moins en moins de miel, de moins en moins d’apiculteurs, et de moins en moins de ruches…
Des conséquences sur la biodiversité et l’agriculture
La sécurité alimentaire mondiale est aujourd’hui impactée par le déclin des insectes pollinisateurs. 80% de notre alimentation dépend de ces insectes indispensables à la reproduction des plantes à fleurs, sauvages ou cultivées. Ces espèces sont de plus en plus menacées et leur protection devient vitale pour de nombreuses productions agricoles. L’abeille étant le principal pollinisateur, notre équi-libre alimentaire est menacé à court terme si l’on enraye pas ce phénomène.
Il est impossible de recréer ce que la nature à fait naître et que l’homme a détruit. Il est donc primordial que nous repensions notre manière de produire et consommer nos denrées alimentaires, afin de retrouver un équilibre environnemental et protéger la biodiversité.